little blue riding hood
46×38, oil on canvas
On est trop habitués aux éclairages artificiels. On a un peu perdu le contact avec l'inquiétante étrangeté d'une vraie nuit de pleine lune. Je définirais l'inquiétante étrangeté comme quelque chose qui a l'air familier, mais qui ne l'est pas vraiment. Si je me vais me promener dans des bois que je connais bien en journée, mais que je le fais la nuit avec la pleine lune comme seule lumière, j'ai l'impression d'être venu après la fermeture. Comme un enfant qui errerait sans qu'on le remarque, dans une fête d'adultes, après l'heure d'aller au lit. Ça n'est pas exactement qu'on ne devrait pas être là. C'est plutôt qu'être là implique de découvrir quelque chose de perturbant, et dont on ne sait pas trop si on est vraiment prêt pour ça.