into the rapids
38×46, oil on canvas
J'aimerais bien dire que c'est un souvenir épique de ma descente en canoë sur la légendaire Amazone. C'est sûr que ça me donnerait une réputation. Mais en vrai, je n'arrive pas à rester sur un kayak au milieu d'un lac parfaitement immobile sans me noyer. Je n'arrive même pas à imaginer pour quelle raison je pourrais bien prendre un tel risque. Du coup je suis plutôt d'accord avec le poète latin Lucrèce : le mieux est vraiment de regarder quelqu'un qui lutte avec les éléments, alors qu'on est bien tranquille sur le rivage. Bon, ce n'est pas exactement le genre de morale que j'ai envie d'enseigner à mes enfants. Mais j'imagine qu'apprendre à connaître et accepter ce qu'on est capable autant que ce qu'on est incapable de faire, comporte tout de même une petite valeur pédagogique.